La Semaine Sainte de ND de la Baie

mercredi 30 mars 2016
par Yves Garnier
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Sommaire

Dimanche des Rameaux à Plédran

Bénédiction des Rameaux :

Procession autour de l’église :

Lecture de la Passion selon St Luc

Liturgie eucharistique

Chant d’Envoi :
Christ aujourd’hui nous appelle, Christ aujourd’hui nous envoie

La Sainte Cène - Jeudi Saint à Langueux

Accueil

Demande de pardon

Lecture de l’Evangile

Le lavement des pieds

Les enfants qui se préparent à leur 1^re Eucharistie sont près de l’autel et sont attentifs à tout ce qui s’y passe

La consécration du pain et du vin en Corps et Sang du Christ

Transfert, en silence, du Saint Sacrement au Reposoir au fond de l’église

Adoration du Seigneur qui s’est prolongée toute la nuit à l’oratoire des soeurs d’Yffiniac

Le Chemin de Croix de Trégueux

en compagnie des détenus emprisonnés qui vivent dans leur chair le chemin de Croix du Christ condamné.

1^re station. : Jésus est condamné à mort.
Il y a l’arrestation. Il y a la garde à vue, la prison préventive, l’instruction, le jugement, la condamnation… Autant d’étapes de la vie de Jésus que nous vivons depuis hier soir, Jeudi-Saint… Certes, au temps du Christ, la procédure était expéditive !
Aujourd’hui, on attend… longtemps parfois. C’est le temps de l’interrogation, de la prise de conscience, du déni parfois : « Et si tout cela n’était qu’un rêve… » C’est aussi le temps de la relecture « Comment en suis-je arrivé là ? »
C’est surtout le temps de l’inquiétude : « Que vais-je devenir ? » Et, plus difficile à dire, mais presque toujours présente : la question du pardon… « Ceux à qui j’ai fait du mal, ma victime, ma famille, mes amis pourront-ils s’engager sur le chemin du pardon ? »
« Tu vaux mieux que ta faute… »
Une des missions importantes de l’Aumônerie Catholique est d’assister les personnes incarcérées, surtout les « indéfendables », car elles font partie des exclus, même dans la prison

2^e station Jésus est chargé de sa croix
Auprès des détenus, l’aumônerie va tenter de donner un sens à cette « exclusion temporaire »… Nous avons à dire aux personnes incarcérées qu’elles sont et restent enfants de Dieu, que le pardon leur est toujours offert, quoi qu’elles aient fait…

8^e station : Jésus rencontre les femmes de Jérusalem.
Voici que pour la troisième fois, sur le chemin de la croix, Jésus rencontre et échange avec des femmes, des personnes considérées comme mineures et peu importantes dans le monde où il vivait. Il rencontre sa Mère, puis une femme qui lui essuie le visage, et là, des femmes qui pleurent et se lamentent. Jésus se retourne…
Je pense à ces femmes des prisonniers de la Maison d’Arrêt, qui, fidèlement, humblement, viennent voir leur mari, leur compagnon, leur frère, leur parent, chaque fois qu’elles le peuvent. Elles viennent parfois de loin… Des heures de voyage pour 30 minutes, une heure de visite. Elles vivent trop souvent le mépris autour d’elles, leurs enfants sont parfois montrés du doigt : « Ton père est en prison ! » - « Ah ! C’est la femme du voleur, de l’escroc, du tueur, du pédophile… » Qu’ont-elles fait ? Qu’ont fait leurs enfants ? Rien… Elles tentent de rester fidèles, attentives, proches de celui qui a chuté.

10^e station : Jésus est dépouillé de tout.
Il n’y a que les coups, les cris, les menaces… Il y a la fouille à corps. Il y a l’intimidation, l’humiliation : « Déshabille-toi ! » Se retrouver sans rien, être dépouillé de tout… Jean-Claude le dit bien : « Les jours, les nuits, les semaines passent… Durant ces trois ou quatre premiers mois de détention, il s’opère en moi une longue et difficile prise de conscience : « Et si je n’avais jamais vécu ces 25 dernières années qu’en façade, en fuyant sans cesse, incapable d’affronter ma part d’ombre ?… ». Différents huissiers reviennent me signifier la saisie de mes comptes bancaires, la saisie de ma voiture, de mes meubles, de ma maison d’habitation. Je n’ai plus aucun bien propre, plus aucune ressource. C’est la faillite complète, la ruine… Dépouillé de tout ! Je reçois un jour la visite d’une femme. Cette dernière effectue un contrôle fiscal à mon encontre. Derrière l’inspectrice des impôts, une femme se révèle…humaine : « je ne fais que mon travail… Je ne peux faire autrement… Mais sincèrement, je vous plains… »
Jésus, y a-t-il eu près de Toi, au moins un soldat qui ait pu avoir un mot, un geste d’humanité à ton endroit au moment où l’on t’enlevait tes vêtements ? Un mot de compassion qui habille le cœur plus sûrement que tout habit et qui sauve de l’humiliation, du désespoir, de l’absurde… ?

14^e station : Jésus est mis au tombeau.
Pour terminer cette méditation, nous vous proposons le poème écrit par Thierry un détenu qui nous dit bien la force de la grâce, y compris dans ces lieux de déréliction…

Quand il était venu
Je ne l’avais point vu.
Quand il m’avait parlé
Je ne l’avais point écouté.
J’étais aveugle, je ne voyais pas.
Puis il est revenu
Et je l’ai aperçu.
Quand il m’a reparlé
J’ai enfin su l’écouter.
J’étais aveugle, à présent je vois.
Il était mon Seigneur
Et moi son serviteur.
J’avais commis des péchés
Il m’avait déjà pardonné.
J’étais aveugle,
À présent plus Il a ouvert mon cœur
Et plus je suis rempli de bonheur.
Il ne m’a pas abandonné
Et moi je continue à l’aimer.
Maintenant, je ne suis plus aveugle

La Veillée Pascale à Plédran

Bénédiction du feu au fond de l’église plongée dans l’obscurité

Le Cierge Pascal est allumé et remonte l’allée centrale en allumant tous les cierges de l’assemblée

Chant de l’Exultet

Homélie
Christ est ressuscité !…Christ est vraiment ressuscité !