Dimanche 3 Février

150 jeunes en marche

Dimanche du Bonheur et des Béatitudes
samedi 9 février 2008
par  Yves Garnier
popularité : 7%

Thème de la journée : « Que du bonheur », une réflexion à partir du texte des béatitudes.
Nous avions choisi de partir du vécu des jeunes, les faire s’exprimer, les écouter puis leur apporter un éclairage biblique, les faire réfléchir sur ce mot bonheur : bonheur dans ce monde, qu’est-ce qu’être heureux dans ce monde ?
Trouver le bonheur : construire un chemin intérieur, se réaliser, réussir sa vie, devenir ce que l’on doit être…

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La journée s’est déroulée en plusieurs temps :

Légué1  -  voir en grand cette image
Légué1

Le matin, à l’église du Légué, puis est venu le temps de la marche dans la vallée de Gouédic.
Trois stop-pause leur ont permis, à partir de messages (questions ou de phrases) qui leur étaient proposés, de réfléchir au mot bonheur et d’ en parler entre eux. L’échange pouvant se poursuivre en marchant.

vallée1  -  voir en grand cette image
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En début d’après-midi un temps d’enseignement autour du texte des béatitudes

St Yves1  -  voir en grand cette image
St Yves1


Ce temps d’enseignement a été suivi d’un temps de partage en équipe à l’issue duquel chaque équipe a créé sa propre béatitude qui sera lue pendant la célébration « Que du bonheur » dans la prière et dans la joie.

St Yves3  -  voir en grand cette image
St Yves3

Heureux ceux qui osent proclamer leur foi, ils connaîtront le bonheur
Heureux ceux qui donnent sans compter, ils seront riches dans la foi.
Heureux ceux qui chantent tes paroles, ils te louent dans la joie.
Heureux les victimes des catastrophes, ils seront aidés à reconstruire leur maison.
Heureux ceux qui savent aimer, ils seront entendus de Dieu.
Heureux ceux qui respectent la nature, Ils aiment la vie et l’œuvre de Dieu.
Heureux ceux qui savent prendre leur temps, ils pourront aller plus loin.
Heureux les malades, ils seront soignés avec amour et tendresse.
Heureux les ados qui cherchent le bonheur, ils évitent le malheur.
Heureux les accusés à tort, justice leur sera rendue.
Heureux ceux qui ont des amis, ils ne seront jamais seuls.
Heureux ceux qui partagent, ils gagneront des amis.
Heureux les jeunes qui veulent apprendre, savoir donner, recevoir, ils auront un avenir prometteur.
Heureux ceux qui aiment rire, ils verront la vie du bon côté.
Heureux les derniers, ils seront les premiers.
Heureux les rêveurs ils vivront leurs rêves.
Heureux serons-nous si nous arrivons à réaliser nos rêves.
Heureux ceux qui se donnent du mal.
Heureux les gens honnêtes et francs car ils seront respectés.
Heureux les torturés, ils seront soulagés de leur douleur.
Heureux ceux qui voient ce qui est beau et bon dans leur vie.
Heureux ceux qui sont heureux car ils rendront les autres heureux.
Heureux les ados qui ont du cœur, ils ne se déchireront pas.
Heureux ceux qui cultivent l’amour, ils récolteront la reconnaissance éternelle.
Heureux les jeunes qui ont de l’humour, la vie est plus drôle grâce à eux.
Heureux les aventuriers de Dieu, ils le rencontreront.
Heureux ceux qui osent proclamer leur foi, ils connaîtront le bonheur.
Heureux ceux qui savent chanter le bonheur des autres.
Heureux ceux qui donnent sans attendre obligatoirement une récompense.
Heureux ceux qui ne jugent pas les autres sur leur apparence.

Ce même jour, à l’église de Trégueux, le Père Jean Rouxel nous a parlé des béatitudes en des termes très forts

La véritable raison d’être de l’Eglise, peuple de Dieu, c’est de témoigner d’un nouveau sens de la vie de l’homme et de la société. Non pas chercher un rôle de prestige, ni intervenir sur le plan politique des nations, ni dominer culturellement le monde. Mais devenir un peuple où le pauvre en serait respecté, où la justice aurait force de loi, où la tromperie et le désir de dominer ne seraient plus la base des rapports entre les hommes. Les textes que nous venons d’entendre disent, chacun à leur façon, l’attention de Dieu pour les petits.
Dans la première lecture, le prophète Sophonie au VIIe siècle avant Jésus, proclamait que Dieu sauvera les humbles, ceux qui recherchent sa justice. le psaume nous invitait à compter, non pas sur les puissants incapables de sauver, mais sur le Seigneur qui fait justice aux opprimés, donnent le pain aux affamés, délie les enchaînés, aime les justes.
Et dans la deuxième lecture Saint-Paul ne dit pas autre chose. Les Corinthiens auxquels il s’adressait n’était pas des gens extraordinaires, il ne brillaient pas par leurs qualités humaines, n’étaient ni sages, ni puissants. Pourtant Dieu les choisit pour faire échec à ceux qui se vantaient de leur intelligence ou de leurs rang, si bien que les choix passaient pour fous ou méprisables. Mais ils montraient que personne ne peut se vanter devant Dieu puisque tout vient de lui, le salut est un don gratuit.
On comprend que Jésus puisse proclamer Heureux ceux qui vivent les Béatitudes dans le concret de leurs situations humaines : « Heureux les pauvres de cœur, heureux les doux… » ce bonheur n’est pas une conquête mais un don de Dieu en son Fils J.-C. Il leur est offert dès maintenant : « le Royaume des cieux est à eux, leur récompense sera grande dans le ciel ».
Tout le message de Jésus est un appel au bonheur, adressé à ceux qui s’imaginent ne pas y avoir droit – ce passage d’Evangile nous concerne, car le Christ y rappelle que ce qui compte le plus dans une vie pour parvenir au vrai bonheur c’est avoir un cœur de pauvre, être détaché de soi-même et de ses possessions.
Le meilleur commentaire des Béatitudes c’est Jésus lui-même qui nous le donne par toute sa vie. Il est envoyé aux pauvres c’est-à-dire à ceux qui mettent leur confiance en Dieu et dont l’attitude devant Dieu et leurs frères est faite de vérité, de disponibilité, d’humilité donc d’amour. Ceux-la sont heureux, parce que leur cœur n’est pas encombré par l’orgueil, le désir de paraître et les soucis matériels qui nous colle à la peau. Cela les dispose à accueillir les appels et les grâces du Seigneur et ils peuvent s’ouvrir aux autres sans arrière-pensée, parce qu’ils savent relativiser et mettre à leur vraie place les préoccupations inévitables aujourd’hui.
Mais, Jésus nous prévient : la fidélité à l’enseignement qu’il donne dans les Béatitudes n’ira pas sans incompréhension, opposition, persécution, car les valeurs du royaume qu’il présente prennent le contre-pied de celles qui sont habituellement pronées comme norme de vie aujourd’hui.
En effet, ne semblent-t-elles pas être une utopie incompatible avec les contraintes de notre société moderne, avec l’idéal actuel de la richesse, du profit, de la reconnaissance sociale. Car, peut-on lutter pour plus de justice quand on s’accroche à ses privilèges de famille ou de milieu. Peut-on être doux, quand on vise, dans une concurrence acharnée, à dépasser les autres, voire à les écraser sans souci de ce qu’ils deviendront ? Peut-on être artisan de paix quand on a des certitudes, des idées toutes faites que l’on veut imposer et non pas partager ?
La pauvreté de cœur dont parle Jésus n’est pas une condition matérielle, mais un état d’esprit. Ce n’est pas un but à atteindre, c’est plutôt un moyen, une condition nécessaire pour avoir part au Royaume de Dieu. Jésus n’a pas voulu être simplement un maître de morale. Il est venu d’abord pour proclamer la Bonne Nouvelle du salut accordée par Dieu. Et cette Bonne Nouvelle il la proclame par son enseignement et son attitude vis-à-vis des hommes. C’est ainsi qu’il nous montre le chemin pour parvenir au bonheur auquel il nous appelle. Et il l’emprunte le premier.
C’est pourquoi l’Eglise à mission de rappeler les Béatitudes, dans un monde de plus en plus matérialisé et absurde où les forts, les durs, les violents, les puissants sont mis en vedette et où les petits sont toujours victimes. Nous sommes loin de la civilisation de l’amour que Dieu nous propose. Notre rôle, à nous chrétiens, est de rappeler inlassablement le message du Christ et d’essayer d’en vivre.


Portfolio

Légué2 Légué3 St Yves2 St Yves4